Le monophone (Elisabeth Zöller)

note: 4Comment ne pas perdre sa liberté ?Anonyme - 5 décembre 2017

Un jour, Mathilde et ses camarades sont intrigués par l’arrivée d’un énorme engin sur la place du village. Le maire invite les habitants à faire un bon accueil au monophone. Il leur précise que cet appareil parlera d’une seule voix pour tous les habitants. Et qu’il leur réservera de belles surprises.
Les villageois sont ravis, le monophone diffuse de la musique. Le soir ils dansent, petits et grands, tous ensemble.

"Quelques jours plus tard, le maire se poste devant le monophone. « Votre attention, s’il vous plaît ! Ecoutez-moi tous ! Le commandant en chef des Chemises Noires a une annonce importante à nous faire ! »
Le chef des Chemises Noires fait un pas en avant et annonce d’une voix de stentor « Nous invitons tous ceux qui ont des taches de rousseur à se présenter ici demain à 14h. »
« Ils seront intégralement pris en charge ! enchaîne le maire. Non, pas de questions ! Les gens avec des taches de rousseur sont tous attendus ici demain à 14h pour un départ à 14h15. »

Les heureux élus font des envieux.
Quelques jours après, ce sont les roux qui sont priés de se présenter sur la place. Puis c’est au tour des myopes.
Où sont-ils emmenés ? Pourquoi ne reviennent-ils pas ? Des copains de Mathilde disparaissent.
Mathilde ressent un malaise face à certains de ses camarades qui arborent des chemises et des brassards noirs et à ces consignes de plus en plus troublantes.
Elle va devoir se battre pour faire entendre la voix de la Liberté ".

Ce roman souligne les dangers d’une voix unique, du totalitarisme. C’est aussi une réflexion sur la liberté de résister.
Dès 9 ans.